Le service public est une énergie d’avenir

Partagez :
Partager sur Facebook
Partager sur Twitter
Menesplier Sebastien - SP

Sur fond de guerre en Ukraine, d’appels et de manifestations pour la paix et à trente jours du 1er tour de l’élection présidentielle en France, Sébastien Menesplier, secrétaire général sortant, a appelé les délégués lors de son discours d’ouverture à s’engager avec force et détermination pour renforcer la CGT et porter avec convictions le Programme Progressiste de l’Énergie.

« L’instauration d’un marché de l’énergie, de plus en plus complexe, a prouvé son pouvoir de nuisance déclarait en 2017 Sébastien Menesplier lors de son discoure de clôture du 6e congrès de la fédération à Nantes. Il met en danger la sécurité énergétique de l’Europe, voire de la France et va conduire à des hausses de tarifs inconsidérés ». Cinq plus tard, d’un congrès à l’autre, le monde post-COVID, est plongé dans la plus grande des incertitudes pour l’avenir.

Un discours détonnant : portons l’exigence d’un désarmement généralisé

« La guerre est aux portes de l’Europe ». Sans ambiguïté, la fédération par la voie de son premier dirigeant condamne l’invasion de l’Ukraine ! Elle condamne le jeu impérialiste des États-Unis via l’OTAN, des Européens et des Russes, dont les discours bellicistes ont fatalement préparé les esprits à la guerre et dont les peuples souffriront. Les armes doivent se taire immédiatement.  

Internationale, économique, sociale, environnementale, la crise est aussi politique en France avec la montée de l’extrême droite, la recomposition de la droite, une gauche divisée et un néolibéral Emmanuel Macron donné gagnant par les sondages au soir du 24 avril prochain. Sans détours ni langue de bois, Sébastien Menesplier exhorte les militants à peser de tout leur poids dans la campagne : « La CGT doit prendre toute sa place dans le débat des élections présidentielles ». Sortir de sa neutralité et s’engager dans la batailles des idées pour dessiner la France de demain. Augmentations des salaires, défense du pouvoir d’achat, réforme des régimes de retraites, « nous avons des repères revendicatifs confédéraux en la matière, la CGT doit les porter auprès des candidats. C’est la moindre des décisions à prendre pour respecter le monde du travail que la CGT représente ! »

Offensif et unitaire, le discours de vérité porté par le Sébastien Menesplier est accueilli par une pluie d’applaudissements.

« Nous sommes face à un enjeu majeur pour l’avenir de la société française. La situation énergétique du pays avec l’impact des augmentations des factures sur les usagers, sur les collectivités et sur les industriels, démontre la nécessité d’un changement radical. Retrouvons rapidement un État stratège pour lutter contre le dérèglement climatique et pour organiser une maîtrise publique nationale d’un secteur en expansion. » Pour l’avenir du service public de l’énergie et la transition énergétique, les travailleurs avec la CGT ont marqué des points dans la période écoulée. Sans être exhaustif, citons la lutte des salariés à RTE en Loire-Atlantique, à Marseille ou à Roubaix pour ENEDIS et GRDF, dans la production hydraulique, dans le thermique avec Ecocombust à Cordemais, à Lucy ou Gardanne. Gardanne où un espoir renaît sur le site de GazelEnergie avec les projets hydrogène HYNOVERA et GREEN GAZ : « Si ces engagements écrits se concrétisent à terme, les travailleurs licenciés pourraient être réembauchés Gardanne de surcroît au Statut des industries électriques et gazières. »

Un discours fédérateur : se syndiquer pour s’émanciper, être libre et solidaire

« La CGT a besoin de se renforcer, de se renouveler, de prendre soin de ses militants, mais aussi de se rassembler en faisant la place à toutes les catégories qui composent le salariat, sans exception. »  Avec plus de 43 000 syndiqués, la fédération demeure la première force syndicale dans la branche des IEG capable de s’opposer, comme le 22 juin dernier à Paris, aux projets néfastes des employeurs et du gouvernement.

Pour renforcer l’organisation, Sébastien Menesplier appelle de ses vœux que dans la prochaine mandature, la fédération puisse prioriser la formation syndicale. « Se former, c’est aussi sortir du champ fédéral en participant aux formations 1er et 2e niveau organisées par les unions départementales et les unions locales ». Clé du renouvellement militant, « se former doit devenir une priorité dans un mandat pour permettre d’acquérir des bases théoriques et politiques solides. Il est indispensable d’être aguerri aux mauvais coups des violences patronales car être militant de la CGT, c’est être engagé dans un affrontement de classe permanent ! »

Se former, avoir confiance dans les camarades, oser proposer la carte CGT aux salariés comme aux retraités pour être libre et solidaire ! Renforcer l’unité fédérale dans sa diversité riche des composantes des filières électrique et gazière, atomique et des travailleurs du sous-sol. « Cette histoire, notre histoire, nous devons en être fiers ». Renforcer l’unité fédérale dans son ensemble et avec la spécificité de l’UFICT, qui intègre les ingénieurs, les cadres et les techniciens.

Rassemblés au sein de la fédération, mobilisés pour l’avenir du service public de l’énergie, des perspectives de luttes s’ouvrent à nous pour l’avenir. Les victoires passées pour la défense du régime spécial de caisse de Sécurité sociale minière – que Sarkozy voulait enterrer en 2013 -, la volonté des salariés du nucléaire pour développer la filière nucléaire de 4e génération, les luttes menées par les thermiciens pour s’opposer aux fermetures des sites thermiques, la campagne engagée par les élus du CSEC d’EDF SA « #Pour une énergie publique » ou l’action menée contre l’augmentation du plafond de l’ARENH, « soyons convaincus que nous sommes capables de gagner » lancera à la salle Sébastien Menesplier.

Galvanisés, les délégués au 7ème congrès applaudissent longuement avant de reprendre à l’unisson un bon « Tous ensemble ! » lorsque l’ancien secrétaire général clame « le Service Public est une Énergie d’Avenir. » Les travaux du 7e congrès de la FNME-CGT sont lancés.

Stéphane Gravier

Rejoignez nous sur les réseaux sociaux !